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Merci de votre visite. Vous pourrez retrouver ici une chronique quotidienne sur les musiques et les artistes que j'apprécie. Je vous propose d'écouter également mes propres compositions. Il vous suffira de cliquer sur les deux flèches opposées en bas à droite pour agrandir le mur. Puis faire défiler les vidéos à partir des flèches de direction dans le mur interactif ci-dessous, pour en sélectionner une en cliquant dessus. Vous pouvez également retrouver et partager ces vidéos sur ma chaîne Youtube "Mrmobileup". Bonne écoute, Pierre.

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jeudi 8 avril 2010

John Pizzarelli : L'héritier du swing de Nat King Cole

Bon anniveraire Monsieur Pizzarelli ! Il vient d’avoir 50 ans tout rond…
Né le 6 avril 1960, à Paterson (NJ), New Jersey – USA, John Pizzarelli a appris à jouer de la guitare dès l'âge de six ans. « Pizzarelli » n’est pas un nom inconnu aux Etats-Unis puisque Bucky Pizzarelli, son père est une légende de la guitare jazz outre-atlantique. Depuis sa plus tendre enfance, ce petit fils d'émigré italo-américain a été bercé au swing et au jazz de Les Paul à Django Reinhardt. Il a commencé à jouer avec son père à 20 ans, avant d’oser enfin résoudre son complexe d’Oeudipe armé d’une solide technique sur sa Gibson jazz à la forme et au son reconnaissables d’entre tous… Admirez sa dextérité sur « Avalon » qui fût sans conteste le grand hit de son album de 1997 que j'écoutais en boucle comme un fou en voiture, en partant au boulot, histoire de me mettre la pèche :



Les critiques sont dithyrambiques, n’hésitant pas à comparer le trio Pizzarelli aux icônes du jazz comme le grand Nat King Cole et son orchestre. Voici les trois compères impeccablement complémentaires, prenant tour à tour leur solo de « rides » (courses) les yeux fermés :



En observant le pianiste, et plus particulièrement son maintien de main droite, je me souviens de mes premiers cours de piano, où j’apprenais à délier mes doigts avec une pièce de 5 francs sur le dos de la main…. Si elle tombait, il fallait recommencer, jusqu’à acquérir cette fameuse indépendance des doigts, qui permettrait plus tard de se déplacer avec rapidité et agilité sur le clavier en transformant chaque doigt en un marteau précis et efficace… Une torture…

Pour Pizzarelli, la comparaison à Nat King Cole est le plus beau compliment qu’on puisse lui faire. Il n’hésitait pas à dire lors de ses concerts, que s’il était musicien de jazz, et crooner, c’était parce qu’un jour il avait entendu Nat King Cole… Le voici avec l’inoubliable « Route 66 » et son jeu pianistique de trois-quart... Au passage observez la Gibson jazz du guitariste derrière Nat King Cole... C'est le même modèle que celle de Pizzarelli utilisée lors des deux vidéos précédentes, mais ... quarante ans plus tôt... Conclusion : On ne change pas les valeurs sûres...



Pizzarelli est aussi un touche à tout qui s’est essayé à la radio. Il anime des talk shows musicaux sur la « John Pizzarelli Radio de Luxe » avec humour et enthousiasme. Nat King Cole, Frank Sinatra et le répertoire américain du jazz de big band ont fait de Pizzarelli le dépositaire de la mémoire collective d’un patrimoine remis au goût du jour avec talent depuis les années 90/2000.

Ce surdoué de la "Gibson" parcourt le monde entier, souvent programmé au Japon, en Europe et aux Etats-Unis, courrez vite le voir s’il est programmé à proximité de chez vous, et que vous aimez le swing et le jazz. Il est aussi un arrangeur de talent, le voici dans une reprise bossa jazz inédite d’une chanson du Beatle George Harrison : « Here comes the sun ».

The Kinks : Good morning England !

Ce fut d'abord un flash-back brutal... de 2009 aux années 60 avec la bande-son de la bande-annonce d'un film prometteur...

Puis le film tint ses promesses... GOOD MORNING ENGLAND est un film culte !



J'ai adoré ce film, symbole d'une époque où les vieux restes d'une Angleterre post-victorienne conservatrice engoncée dans ses traditions fut littéralement secouée par des pirates des ondes au large de l'Ile de Man... Et la musique quelle musique ! La bande annonce démarre donc par quelques notes nerveuses des Kinks et de leur tube irrévérencieux et provocateur de la morale puritaine qui régnait à l'époque... Pensez donc ! "All day and all of the night !" ("toute la journée et toute la nuit", tout un programme juste quelques années avant la révolution sexuelle).

Faites abstraction de la qualité sonore, c'est l'énergie rock qui compte, et les cris hystériques des jeunes filles :



Car finalement l'esprit du film, à lui seul pourrait être symbolisé par ce groupe à la vitalité et au charisme légendaires.
"The Kinks" est un groupe de rock anglais (encore un !) formé en 1964, dans le nord de Londres, par les frères Ray et Dave Davies. Ce groupe qui dura 32 ans a marqué son époque au même titre que les Beatles ou les Stones, même s'il ne connut pas un rayonnement culturel comparable, davantage concentré sur l'Angleterre. Néanmoins, Le hit "You really got me" numéro un en Angleterre sera repris par de nombreux groupes et connaîtra un succès international, bien après les années 60, y compris aux Etats-Unis :

En voici la reprise du célèbre groupe des frères Van Halen avec leur chanteur déjanté totalement desinhibé, David Lee Roth :



Et la version originale des frères Davies des Kinks, quatorze ans plus tôt :



La période de gloire des Kinks se situe entre 1964 et 1970, cependant ils seront remis au goût du jour par de nombreux groupe comme "The Jam" mais surtout "The Pretenders". Dans les années 2000 Oasis et Blur citeront également les Kinks comme un groupe référence, source d'inspiration. Les Kinks ont laissé donc en héritage une marque de fabrique de la "BritPop", avec cet art consommé du tube que l'on entend une fois et dont on se souvient toute sa vie. La preuve en est avec cette invitation à paresser lors d'une après midi ensoleillée, en été qui traîne dans nos mémoires :

mardi 6 avril 2010

Ronny Jordan : De Miles Davis au smooth jazz...

Ronny Jordan est sans conteste un guitariste talentueux.
Doté d'une technique irréprochable ce britannique d'à peine 30 ans à l'époque, s'est tout d'abord fait remarqué lors de son premier album "The Antidote"en 1992, par une reprise inédite et haletante du fameux standard de Miles Davis "So what"...



C'est encore plus flagrant lorsqu'on écoute la version studio... Le rythme est encore plus soutenu que sur scène :



Mais là où Ronny Jordan est encore plus surprenant, c'est lorsqu'il explore avec talent la fusion entre le jazz et le rap... au service du rappeur Guru en 1993 :



Pour autant Ronny Jordan qui fut primé de la "Gibson Guitar Awards" et nominé aux Grammy Awards (l'aquivalent de nos Victoires de la Musique aux USA) ne s'est jamais départi du jazz, s'accompagnant des plus grands noms comme ici avec Roy Ayers :



Aujourd'hui Ronny Jordan continue son parcours dans le genre "acid jazz" ou même "smooth jazz", facile d'écoute, et quelque fois nimbé de clichés au service d'une facilité commerciale : St Tropez, le luxe, les filles...



Pour ma part, je préfèrais ses débuts, avec l'album "The Antidote", et cette fameuse reprise de Miles Davis où sa Gibson jazz sonnait à la perfection avec tant d'originalité...

lundi 5 avril 2010

Nina Simone : Itinéraire d'une afro-américaine

Nina Simone a voyagé beaucoup dans sa vie. Et ces voyages, grâce à la musique, correspondent à une quête identitaire, depuis l'Amérique ségrégationniste jusqu'à l'Afrique de ses ancêtres... "Roots" est le film symbole qui lui conviendrait probablement.

Eunice Kathleen Waymon, était la fille de deux descendants d'esclaves. Née en 1933 en Caroline du Nord, très tôt elle apprit que les études classiques de piano ne lui étaient pas accessibles, au plus haut niveau. En 1943 la petite Eunice fut surprise lorsqu'elle donna un concert où elle vit des blancs demander à ses parents de "dégager" du premier banc...

Cependant les femmes ont joué un rôle important dans son éducation artistique. Elle fut remarquée par Mrs Miller qui organisa un fonds pour financer ses études de piano et la confia à "Miss Mazzy" qui devint une seconde mère pour la petite Eunice, sa "mère blanche".

Et c'est de concerts en concerts, que l'argent venait pour financer les études, jusqu'aux portes du "Curtis Institute", le Panthéon des études de musique classique... où Eunice échoua. Non en raison de ses performances musicales...mais à cause de sa couleur de peau. Non décidément dans cette Amérique ségrégationniste, Eunice ne deviendrait pas la première concertiste noire des Etats Unis.

Dans les années 70, elle donna un concert où elle interpréta une chanson qui résume tout ceci. Celle qu'on appelle désormais Nina Simone énumère dans un premier temps tout ce qu'elle n'a pas du fait de la ségrégation, puis tout ce qu'elle a, comme tout être humain. Ecoutez bien, probablement la plus belle chanson sur la lutte des afro-américains, et essayez de trouver un blanc parmi les spectateurs à la fin de la vidéo... Tout un symbole :



Eunice était donc devenue "Nina Simone". Nina car son premier amant, un latino la surnommait ainsi, et "Simone" en référence à Simone Signoret qu'elle admirait, dont elle avait vu le film "casque d'or" au cinéma...

Nina Simone a quitté le Etats-Unis à la fin des années 70, dégoutée selon ses propres termes d'avoir "vu le mouvement des Civil Rights recyclé dans le disco". En 78, elle fut arrêtée car elle avait refusé de payer ses impôts dans l'Amérique de Nixon qui partait en guerre au Viet-Nam, au début des années 70. Relachée, elle partit à la Barbade, puis au Liberia pendant 4 ans sur les traces de ses ancètres... puis en Europe, en Angleterre, aux Pays-Bas, en Pologne en Belgique pour finir... par la France, où elle s'établit près d'Aix en Provence pour couler ses derniers jours... le plus paisiblement possible...

EN 1987, CHANEL utilisera une de ses chansons pour illustrer sa publicité pour son produit phare "N°5"... Le public français découvrait Nina Simone, et s'arracha ses disques, lui donnant un nouvel élan commercial. La voici au festival de Montreux, où elle explique non sans humour grinçant, qu'elle n'a pas l'argent pour s'acheter du Chanel...



Voici la version originale en studio, illustrée par un dessin animé célèbre :



Nina Simone nous a quitté, un beau jour de 2003... dans sa maison de Carry le Ruet.
Cette grande dame a été exaucée dans ses dernières volontés :
Ses cendres ont été répandues dans plusieurs pays d'Afrique. En pensant à elle, je ne peux m'empêcher de comprendre la chance que j'ai eu d'apprendre le piano, en étant un fils d'un ingénieur français d'origine, bourgeois blanc, bien né, pour qui tout était plus facile...

dimanche 4 avril 2010

Nicola Conte : le dandy italien, de l'acid jazz au lounge...

Nicola Conte est un jeune homme doué, excellent guitariste de jazz mais aussi producteur et DJ italien. Attiré par les musiques latines, il aime tout particulièrement la bossa-nova mais aussi la musique indienne, avec lesquelles il mélange une structure rythmique héritée du jazz, pour former un son toujours léger et distingué. Originaire de Bari, après des études de musique classique, il a influencé jusqu'à en devenir le maître à penser, un mouvement collectif artistique italien spécialiste de l'acid jazz... Vérifiez l'eau des penne, une touche de basilic dans la sauce tomates, n'oubliez pas le "parmeggiani", et laissez vous troubler par cette envoutante voix aérienne, le temps que les pâtes soient "al dente"...voici le célèbre "Bossa per due", à écouter au moment de passer à table avec vos amis le Samedi soir :



Cette "Bossa per due" a traversé les frontières jusqu'aux Etats-Unis en 2001 en faisant un succès planétaire underground... que les cafés "branchouilles" et "chicos" tel le célèbre COSTES à Paris aimaient à diffuser pour créer leur ambiance "lounge".

Esthète jusqu'au bout des ongles, retrouvez notre dandy italien à la guitare, quelques années plus tard, dans ce bar à la lumière tamisée, où les femmes fatales sont toujours affublées de leur porte-cigarettes surrané...



Mais le savoir faire d'un bon compositeur, arrangeur, se mesure à sa capacité entre autres à mettre en valeur la voix d'une chanteuse... Et là Conte, nous a taillé un écrin de bossa lente où vient se loger un bijou vocal qui n'a rien à envier à Astrud Gilberto ou Ellis Regina...



C'est donc tout naturellement que Nicola Conte est passé de l'écriture musicale à la production d'une jeune artiste au talent confirmé : Rosalia de Souza. Ecoutez bien... il fallait oser reprendre le thème de "Smoke on the water" de Deep Purple en bossa acid jazz...



Pour finir, admirez la beauté et la simplicité de ce clip... où Nicola Conte nous invite à découvrir sa conception du paradis avec "Bittersweet" soutenu par une rythmique caisse claire dans la pure tradition de la samba jazz...

samedi 3 avril 2010

XTC : précurseurs de la "new-vawe"...

Ils furent d'abord deux, puis quatre dans leur formation finale...

Au pays des Beatles, Andy Partridge et Colin Moulding ont de fortes influences enracinées dans les années 60. Le duo originaire de Swindon, petite ville du centre de l'Angletterre perdue entre Oxford et Bristol, va pourtant largement impulser le mouvement "new vawe" de la pop des années 80 en devenir.
Les "Kinks", mais aussi les "Beach boys" pour les voix notamment et le travail des mélodies les ont fortement inspirés, sans parler bien sûr des incontournables "Fabfour" de Liverpool.
C'est à partir de la deuxième moitié de la décennie des seventies, juste après le coup de massue du mouvement PUNK, que XTC va exploser dans le monde entier.

Les voici dans la célèbre émission d'outre-manche "Top of the Pops" un jour d'Octobre 79 avec leur tube mondial "Making plans for Nigel" :



Ce qui frappe l'oreille chez XTC, c'est l'originalité des mélodies. Toujours à la limite des dissonances et avec des enchaînements harmoniques inattendus. XTC, comme "eXcenTriC" ? Peut-être...

Toujours est-il que ce groupe a bien surpris tout son monde en sortant une farce le 1er Avril 1985 qui fera date dans l'histoire du rock. Après une nuit bien arrosée, les quatre musiciens décidèrent de jouer la musique des années 60... Et de faire croire qu'un groupe inconnu jusque là faisait son come back. Ils ont donc créé un faux groupe "The Dukes of the Stratosphears", et ont sorti un titre entre autres qui rappelle le "Walrus" des Beatles :

"The mole of the Ministry", la taupe du Ministère... et tout le monde a marché... enfin quelques jours avant de s'apercevoir de la supercherie, ils ont tout de même vendu 30 000 albums de ce faux groupe !



Pour mémoire, regardez à présent "I'm the Walrus" des Beatles en 1967, un petit air lointain de cousinage tout de même :



Mais je ne serais pas complet si je ne vous parlais pas du chef d'oeuvre selon moi de XTC.
"Ladybird", cette coccinelle est tout simplement un bijou de création musicale, avec une ligne mélodique particulièrement travaillée et réussie... Sans parler de la rythmique décalée, avant le pont en "Beat" façon Beatles... Essayez de suivre le chant après deux ou trois écoutes, si vous vous perdez en cours de route, n'ayez crainte : C'est Normal...

XTC nous ballade dans ses harmonies les plus sophistiquées.

vendredi 2 avril 2010

A trick of the tail : 1976, le virage de Genesis, sans Peter Gabriel.

C'est l'histoire d'un groupe mythique... artisan du "rock progressif" au même titre que "Pink Floyd" ou encore "Yes"...

Des mélodies, des harmonies sophistiquées, et une pochette d'un album en 1976 invitant au rêve, à l'écoute d'un conte...

Chez GENESIS, les changements de tonalités sont fréquents, l'oreille est baladée, les morceaux sont longs parfois interminables (7 à 10 minutes), mais toujours envoûtants ou cristallins...
Les musiciens recherchent et inventent l'épopée du rock progressif, qui connaîtra ses heures de gloire durant les années 70...

"A trick of the tail" est un album à part, celui de la deuxième vie du groupe.
Peter Gabriel, l'un des fondateurs est parti en 1975, chacun prédisant que le groupe n'y survivra pas. Il manque donc un chanteur, des auditions sont programmées... et finalement c'est au batteur de GENESIS que reviendra cette charge...

Il a le look d'un marin barbu hirsute, avec son chapeau à poches rouges et sa pipe, un air de capitaine COOK... Regardez Phil COLLINS poser sa voix avec talent et nous raconter "A trick of the tail"... "Born in the lights of the city of gold..."



Mais dans "A trick of the tail", on y découvre également aussi l'une des plus belles balades jamais composées dans l'histoire du rock. La critique de l'époque et le public sont unanimes. C'est un chef d'oeuvre :
Admirez au passage la pochette de l'album puis, fermez les yeux et écoutez "Mad man moon"



Voici une interprétation classique au piano, qu'un compositeur romantique du XIXe siècle n'aurait pas reniée... C'est la magie du rock progressif, que de savoir évoquer dans la structure de sa composition le genre musical le plus classique de tous, en voici la preuve :



Mais la pièce d'anthologie que j'écoute à chaque fois avec délectation, c'est le "Squonk", en référence à cet animal mythologique... Ce morceau est envoûtant par sa structure rythmique puissante et dépouillée. Les batteurs s'éclatent sur le "TCHAK POUM POUM TCHAK, POUM POUM TCHAK, POUM POUM TCHAK"...



Le même dans sa version originale :



Depuis, Peter Gabriel et Phil Collins ont chacun évolué de leur côté...
Et finalement, ce "split" du groupe en 1975 n'aura pas porté ombrage ni à l'un ni à l'autre...
En musique comme en amour, il faut trouver le bon côté des choses... lorsqu'on se sépare.
Voici Phil Collins et GENESIS reformés bien des années plus tard, interprétant "Ripples", toujours de l'album qui pour moi reste une référence du rock : "A trick of the tail".

jeudi 1 avril 2010

Dinah Washington : La reine du blues et sa relève assurée...

Voici une grande dame trop tôt disparue...
Dinah Washington aurait eu 86 ans cette année... mais elle nous a quitté à 39 ans un jour de 1963, en pleine lutte pour les droits civiques...Les "Civil Rights" chers à Martin Luther King et toute la population noire victime de la ségrégation de l'époque.
Dinah Washington n'a donc pas connu l'Amérique d'Obama, mais son talent reste à jamais gravé dans les mémoires... avec le célèbre "Mad about the boy"...



Les plus grands jazzmen de l'Amérique ont loué sa puissance vocale alliée à son émotion. C'est très rare d'avoir les deux, soit une chanteuse dispose de la puissance vocale qui écrase l'émotion, soit elle fait passer une grande émotion tout en retenue... Dinah Washington était une chanteuse d'exception, sachant faire pleurer sa voix et vous faire monter la chair de poule. Quincy Jones l'adorait.

Chicago a rendu hommage à celle que beaucoup ont fini par surnommer "La reine du Blues".
Ainsi peut-on se promener dans le "Dinah Washington park" dans la célèbre ville de l'Illinois.
Et la relève est bien là :

Admirez l'interprètation de Chna Moses, française d'origine américaine, présentatrice sur MTV.
China Moses a de qui tenir. C'est la fille de Dee dee Bridgewater et Gilbert Moses. Elle a sorti en 2009 avec le pianiste Raphaël Lemonnier un album en hommage à la reine du Blues : "This one's for Dinah"... :



Pas mal du tout ! Qu'en dites-vous ?
China chante dans un clip des plus réussis où la tension érotique colle parfaitement au rythme balancé du blues... il y a toujours un petit côté canaille dans le blues propice à l'effeuillage... j'en sais quelque chose... mais je garderais ceci pour moi ;-)

mercredi 31 mars 2010

Christian de Mitri : Le rock ouvrier d'un insoumis de Moselle

31 Mars 2009 : L'aciérie de Gandrange donne sa dernière coulée.

"La musique est un cri qui vient de l'intérieur" chantait Bernard LAVILLIERS.
Celui de Christian de MITRI a fait le buzz en Octobre 2009. Plus de 80 000 visionages sur Youtube.
Christian est un ex-sidérurgiste, sous-traitant de l'usine de Gandrange. Fils d'émigré italien, il a perdu son père lorsqu'il avait 8 ans, d'une crise cardiaque sur le lieu de travail.
Alors, fermer une aciérie, après leur avoir promis que l'Etat sauverait leur job, là à Gandrange où des ouvriers se sont brûlés, blessés, voire sont morts sur le lieu de travail, c'est purement et simplement insupportable. Vous pouvez trouver que la chanson de Christian n'est pas à votre goût peut-être, mais vous ne pouvez pas contester sa sincérité et l'énergie qu'il a mis avec son complice musicien Paulo LOUREIRO dans cette chanson pour porter la voix et la colère de toute une population :



Ecoutez l'interview de Christian :


Après la colère, est venu le temps de la désolation :



Et aujourd'hui Christian explique à sa manière le score du Front National aux régionales en Lorraine...



Christian est devenu mon ami, à présent je voudrais juste lui dire un truc :
T'es un mec bien. Mais relève la tête et chante l'espoir, la joie... Donne de la gaité aux gens. Ils en ont besoin. Continue à chanter et faire de la musique l'ami...

Fier d'être lorrain, fier d'être ton ami.

mardi 30 mars 2010

Steely Dan : les intellos de la côte Est à la côte Ouest des USA...

Voila deux musiciens américains hors pair.
Deux intellos, qui cisèlent leurs textes recherchés autant que leur musique, que je qualifierai de sophistiquée. A l'origine, ce sont des amoureux du jazz, COLTRANE est un de leur musicien favori.
Sophistiquée, mais jamais barbante, toujours accessible à l'écoute, pour autant déroutante tant leur musique est riche au plan harmonique.
C'est que nous avons à faire à des puristes, qui n'aiment pas la facilité des mélodies "évidentes".

Deux étudiants fou de jazz se rencontrèrent donc sur un campus de la côte Est, aux Etats-Unis... originaires tous deux de la banlieue de New-York en 1972.
Donald FAGEN et Walter BECKER fondèrent le groupe "Steely Dan", et composèrent un tube : Do it again. Tendez l'oreille, sûr que vous l'avez entendu au moins une fois. Appréciez :

:

Et aussi un léger petit air de Crosby Stills Nash dans le refrain de Reelin in the years... :



Steely Dan c'est aussi "Peg" en 1977, avec une façon bien particulière encore de placer la voix de Donald FAGEN... sur une basse funcky, une rythmique guitare discrète...



Enfin live, un des titres les plus connus du groupe "Hey Nineteen", qui a été notamment utilisé comme générique d'une émission de Jean-Luc HEES sur France-Inter, lorsqu'il n'était pas encore Président de la chaîne de radio publique...



Les deux compères ont quitté la côte Est, pour rejoindre la Californie...
et reformer le groupe à partir de 1990 après une dizaine d'années d'absence pour notre plus grand plaisir. Donald FAGEN ayant sorti quelques pépites en solo que je ne résiste pas de vous présenter, dont le fameux album "The NightFly" sorti en 1983...
Voici le tube au son typiquement FM "West Coast", à écouter en voiture sur l'autoroute, comme si vous alliez de Los Angeles à San Francisco...

"New Frontier" :


Bref, Steely Dan et Donald Fagen solo dans les années 80, c'est un style jazz-rock, servi par des musiciens de studio pointus accompagnant un duo d'auteurs compositeurs interprètes exigeants. On en entend peu parler dans la vieille Europe sur nos ondes, ou à la télé... A tort.

lundi 29 mars 2010

Les Rolling quoi ? : Connais pas, j'en ai vaguement entendu parlé...

Tout a commencé par une provocation d'Eric NOLLEAU au salon du Livre...



Enfin quand je dis provocation, disons que c'était au second degré. (Ouf, on a eu chaud...).
Je ne vais pas me mettre à vilipender cet éditeur à la notoriété cathodique, au motif qu'il a fait part d'un parti pris dénigreur et condescendant à l'égard de mon groupe préféré...
Meuuuuuuuhhhhhhhh non ! Que nenni ! Il a bien le droit d'avoir vécu sur une île déserte depuis 1962 (Etait-il né d'abord en 1962 ?), ou séquestré dans une immense usine de yaourths bulgares à les tester un par un à la petite cuillère avant expédition... Je ne lui en veux pas.

Pour l'avoir regardé une paire de fois à la télévision, je sais qu'Eric NOLLEAU a une solide culture Rock n' roll, et qu'il apprécie Mademoiselle K entre autres. Il a donc bon goût.
Et pour finir, j'ajouterais que le clivage Beatles / Rolling Stones ne date pas d'hier, et qu'il n'est pas fondé. Ce sont deux groupes majeurs de l'histoire du rock, il y en a un qui a été pionnier, mélodiste et avant-gardiste, et puis l'autre plus scènique et énergique, qui a mis plus de 40 ans de carrière pour se faire un nom. Voila, ça c'est fait... (Et vous aurez remarqué, que pour ma part, je n'ai aucun parti pris condescendant et dénigreur... Je suis bien au dessus de tout ça moi...)

La preuve en image "Jumping jack flash"


Tellement facile à jouer que même un pianiste amateur avec des moufles y arrive, même sans les moufles :


A part ça, les Stones ont l'âge de "Mamie Rock", ça ne nous rajeunit pas...

samedi 27 mars 2010

Physical Graffiti de Led Zeppelin : mon choix de musique sur une île déserte

D'abord il y a la pochette.
Et d'abord c'est forcément un 33 tours, un vynil à la base.
Au risque de passer pour un vieux nostalgique, j'assume ce goût pour l'objet que je tenais entre mes mains d'adolescent. Frénétique et vénérateur devant autant de génie.
Un double album avec jeu coulissant faisant tantôt apparaître les lettres P H Y S I C A L G R A F F I T I à chaque fenêtre, tantôt les membres de ce groupe mythique du rock des années 70.

Cliquez ici pour voir :
la photo originale
la pochette

Groupe mythique, le mot n'est pas exagéré. Formé en 1968, dissout en 1980 à la mort de John BUNHAM, ce groupe britannique a marqué de son empreinte le rock des années 70, tout comme DEEP PURPLE, avant le virage des années PUNK, en 1975.

1980, cinq ans après la sortie de l'album : Jimmy PAGE à la guitare (avec Robert PLANT au chant) est un génie qui m'a transporté lors de soirées mémorables, seul dans ma chambre, où j'éteignais la lumière, calé au fond contre le mur, le menton dans les genoux, les bras sur mes jambes repliées...
PLANT, Cette voix éraillée, aigüe incomparable... tombant à la perfection sur un son reconnaissable entre mil. Une marque de fabrique.

Ecoutez "Kashmir" en éteignant la lumière, un soir, au moment du crépuscule... vous aurez l'impression de partir... Vous voyagez à bord du Led Zeppelin, en ballon dirigeable donc, à une allure lente mais majestueuse, tutoyant les cimes enneigées, observant la terre vue d'en haut, les agitations futiles de tout ce petit monde vain... C'est magique "Kashmir"...

ATTENTION CHEF D'OEUVRE ! Eteignez donc la lumière, faites le vide autour de vous et écoutez bien l'effet de la guitare en introduction, la complémentarité des instruments rock et de l'orchestre de formation orientale...et laissez vous porter par cette interprétation des plus réussies, vous allez décoller :


Mais Physical Graffiti, c'est aussi "Down by the Seaside". J'adore la guitare avec effet "hawaïen" au refrain, et PLANT qui fait les choeurs...Le voila avec la pochette, glissée côté personnages :



Enfin Led Zeppelin ne serait pas Led Zeppelin sur cet album sans "Ten years gone", avec cette gratte saturée doublée d'un effet tournant "ouah ouah"... Le voila en live sur scène :



L'original de Ten years gone sur l'album, à déguster au repos, avant de vous coucher par exemple, détente garantie.



Un jour, je l'emporterai sur mon île déserte...

vendredi 26 mars 2010

Eric TOULIS : un escroc bien sympathique

Je ne sais plus déjà quel est l'idiot magnifique qui a dit qu'il fallait travailler plus pour gagner plus... J'ai oublié son nom, il faudra que je le note la prochaine fois...

Eric TOULIS est un auteur compositeur interprète bourré de talents. Ce métisse moitié kabyle moitié breton, doté d'un humour féroce met son talent d'écriture au service de son inspiration de "chansonnier moderne" comme l'aime à le décrire son ami BENABAR :




AH, oui qu'est-ce que je disais déjà :
Un imprudent un jour a osé proclamer "IL faut travailler plus pour gagner plus"..

Mais, Eric TOULIS, lui ne s'en fait pas, et met en scène un petit sketsche musical qu'il a rôdé au gré de ses tournées... Dix ans déjà qu'il fait de la scène et quatre albums enregistrés...
Regardez le avec son complice Brahïm à la "Contrebasse" :



Donc, je disais qu'un imbécile notoire un jour a prétendu qu'il fallait travailler plus pour gagner plus... Et le pire c'est que beaucoup l'ont cru, alors que l'Histoire tend à prouver qu'on travaille de moins en moins grâce à la productivité et que le mouvement social a permis de gagner plus en travaillant autant en partageant de haute lutte les gains de productivité en question...

A moins d'être un escroc... sympathique ;-)



Voire un Glanductif... C'est en partie à Eric TOULIS, que je dois ma chanson.



Alors s'il est programmé un jour à proximité de chez vous, courrez vite voir Eric TOULIS vous ne le regretterez pas. Et achetez ses CD, ou téléchargez ses titres. Rigolade assurée.

jeudi 25 mars 2010

Birthday, birthday !

Aujourd'hui il paraît d'après les registres officiels de l'Etat Civil que ça fait 45 ans que je sévis sur la planète, dans l'univers, dans le cosmos. Comme je suis pour le développement durable, chaque année j'espère bien que mon espérance de vie sera au moins égale au double de la durée de celle que j'ai eu à peu près sans encombre l'avantage d'accomplir... Rien qua ça.
J'espère bien être en mesure de séduire les infirmières qui prendront soin de moi à 90 ans.
Bref, comme c'est un jour un peu particulier, ou l'égo est un tout petit peu plus enflé qu'à l'accoutumée, j'ai décidé de prendre un petit jour de congé.
Mais je ne vous ai pas oublié pour autant, et vous propose de découvrir un montage artistique assez original et humoristique de "Birthday", le titre figurant sur l'Album Blanc des quatre de Liverpool sorti en 1968 :

mardi 23 mars 2010

Lennon - Mc Cartney, 1962/1970 : Une complicité hors du commun

"Lennon - Mc Cartney" écrit sur une demie pomme verte d'un côté, la même demie pomme tranchée avec les pépins de l'autre...
Ces vynils m'ont fait rêver, à un point tel que je comparais systématiquement à chaque fois que j'en achetais d'autres, le design de l'illustration de la partie cartonnée du centre...à celle des disques des Beatles.
Lennon et Mc Cartney sont des types extraordinaires au sens littéral du terme. Je n'ai jamais trouvé dans l'univers musical, du rock notamment, un tel duo complice. Bien sûr il y a Simon and Garfunkel, Mick Jagger et Keith Richards, plus près de nous, les frères Gallagher d'Oasis, mais voila des compositeurs, auteurs, interprètes à la complémentarité artistique, à la créativité prolixe étonnante de longévité et surtout de qualité.

Prenons un exemple avec "Day Tripper" sorti pour Noël 1965.
D'abord un truc évident entre les deux complices : Pas besoin de confort pour écrire, pas besoin de temps pour peaufiner un tube. Lennon et Mc Cartney ont écrit dans des chambres d'hôtels, sur un coin de table... dans le hall de "Mendips" de tante Mimi (la tante de John), dans la rue, dans le bus... une idée jaillissait de l'un, les paroles et le thème d'un rock en 32 mesures... et l'autre apportait le complément soit furtivement, quelques arrangements bien sentis, soit de façon plus approfondie.
Ensuite, toujours de la créativité, toujours oser quelque chose d'inattendu : Dans ce cas précis, Lennon et Mc Cartney, ont donné un relief sonore inattendu en créant un effet impossible à reproduire autrement que par leur trouvaille sur le fameux "riff" de Day tripper. On a l'impression que le son tourne, qu'il est métallique... Tout simplement parce que Mc Cartney à la basse joue en parallèle le riff de guitare sur le même octave qu'Harrison, Lennon assurant comme toujours la guitare rythmique... Donc les mêmes notes jouées en double mais avec deux cordes de taille et d'épaisseur différentes, et surtout pas avec le même ampli, pas situé au même endroit dans le studio... d'où l'effet tournant du son !

Souvent au début de leur carrière, Mc Cartney a été un redoutable "finisseur", peaufineur des chansons de Lennon. C'était "Monsieur middle eight"... les fameuses huit mesures du pont musical qui réalisait la relance sur le couplet après deux couplets/refrains...

Dans "Day Tripper", Mc Cartney a apporté la montée paroxystique avec les voix du middle eight qui donne tout le relief justement de cette chanson. Fait rarissime c'est lui qui chante les couplets, alors que la chanson a été écrite en majeure partie par Lennon... Tout simplement parce que sa percussion vocale plus aigüe, passe mieux sur ce rock que celle plus grave de John... Voici une partie de la prise 2 aux studio Abbey Road, le 16 Octobre avant la prise 3 qui est la prise finale retenue pour la pose des voix :



J'ai fini à force d'écouter les Beatles et de lire leurs contributions sur leur méthode de composition, par identifier le style de l'un, la patte de l'autre... Pas facile !
Lennon était souvent le clown triste, inspiré par des textes plus profonds, des thèmes plus bluesy après la période légère des "chansons à minettes" de 62/63, Mc Cartney était le séducteur léger, toujours gai, inspiré parfois par les chansons du répoertoire des années 20/30 héritées de son père, jazzman trompettiste (Honey Pie, When I'm sixty four).

Mais l'un comme l'autre ont évolué énormément, se sont intéressés à tous les genre musicaux, tous les instruments, surtout après la période concerts (1962 / 1966) à partir du fameux Sergent Pepper (1967). Lennon et Mc Cartney restent des maîtres de la créativité artistique. Donnez leur un bout de ficelle, il vous en feront de la dentelle avec les moyens du bord.

Avant de vous présenter ma version de Day Tripper au piano, j'ai souhaité vous montrer leur complicité en studio, faite aussi de gaieté et d'inspiration soudaine... d'improvisation.
Regardez "Hey Bulldog", notamment à la fin, lorsque Lennon lance Mc Cartney et éclate de rire, en partant dans un délire avec son complice réalisant ainsi une pépite sonore pour finir la chanson pendant que Harrison besogneux lance un regard et continue comme si de rien n'était... C'était complètement spontanné. Au passage admirez le "middle eight" de Paul à la guitare saturée :



Day Tripper au piano

lundi 22 mars 2010

The Frank Popp Ensemble : La nostalgie des années 60 venue d'Allemagne

Lennon Mc Cartney... duo magique j'y reviendrais demain.
Mais aujourd'hui je souhaite faire une pause "Beatles" et vous parler de Frank Popp.
Frank Popp est allemand, attiré par les arts graphiques, il est infographiste à Düsseldorf.
Des études d'art, des amis étudiants, des fêtes... et forcément un goût pour la musique.
Frank Popp et sa bande de copains sont nostalgiques de la soul des années 60...
En 2003, ils créent la surprise dans les charts italiens et allemands et font déferler une vague de nostalgie dans les radios avec le tube "Hip teens don't need blue jeans"...
Du kitsch, du léger et une irrésistible envie de printemps de danse et de fête dans la grisaille des années 2000. Alors poussez les meubles chez vous, prévenez les voisins, et admirez la superbe Opel Kadett rose fuschia qui débarque avec Bo HADLEY, le black kitsch à souhait, Yvonne JONES, et Miss TIKI entre autres :



Depuis ils enchaînent les tubes dont le célèbre "Love in on our side"... toujours aussi énergique et entraînant :



Pour finir, une reprise du célèbre "Just say goodbye", ou comment faire comprendre à une enclume qu'il serait temps qu'elle soit honnête une bonne fois pour toutes, et dise simplement au revoir quand une histoire d'amour est finie (ou n'a pas commencé ?)



A faire écouter à toutes les "enclumes".

dimanche 21 mars 2010

les quatre décennies de John LENNON, ou un fabuleux destin tragique

John LENNON : 1940 - 1980.
Des chiffres ronds, quatre décennies comme les quatre garçons dans le vent qui ont marqué la vie trop courte de ce rebelle désespéré qui cachait ses blessures derrière une façade de mauvais garçon insolent.

1940 - 1950 : Sans famille.

Ses parents d'abord se séparent en 1945. Alfred son père est marin, et il lui demande de le suivre jusqu'au bout du monde en Nouvelle-Zelande, il n'a que cinq ans. La scène a lieu sur une plage au nord de Liverpool quand sa mère appelle "John" et lui dit qu'il ne la reverra plus s'il part... Il quitte les bras de son père et court désespéré en pleurant se jeter dans les bras de "Julia".
Julia ne peut subvenir seule à son éducation, et elle décide de refaire sa vie. Dans les années cinquante, c'est très mal vu, le petit John sera placé chez sa tante "Mimi" et recevra une éducation attentionnée mais étouffante de conformisme. Julia, c'est sa "récréation" il voit sa mère comme on voit une "copine"...

1950 - 1960 : A la découverte du Rock.

S'il y a bien trois années charnière dans la vie de John c'est la période 1954-1957. Elvis Presley vient d'enregistrer "That's alright mama", il traîne dans la rue, se bagarre pour un rien... est renvoyé de son école pour indiscipline. Finalement, de désespoir, John sera inscrit par sa tante à l'Ecole des Beaux Arts de Liverpool. Très vite, Mimi cède à ses caprices, pour lui acheter sa première guitare. John va former les "Quarrymen", dont il est naturellement le leader, tellement il a de choses à dire, et surtout de comptes à régler. Son ami "Stu" Stuart Sutcliffe, ne le quittera plus même après le 6 Juillet 1957, date à laquelle John rencontre Paul Mc Cartney. Paul vient de perdre sa mère, l'année précédente d'un cancer, il n'a que 15 ans... lorsque Julia la mère de John, sera renversée par la voiture d'un policier, il n'aura que 17 ans. John et Paul orphelins de leur mère respective, c'est aussi cela qui explique la formidable complicité humaine du duo magique. Personne d'autre ne pouvait comprendre la douleur d'une telle perte. John évoquera le souvenir de sa mère bien des années plus tard dans l'album blanc en 1968 :



1960 - 1970 : Les Beatles
Le sort s'acharne encore sur John. Son ami Stuart meure en 1961. Julia, Stuart ont inspiré à John "In my life" :



Je ne vais pas ici décrire la folle décennie des Beatles, des milliers de livres, des centaines de films existent relatant l'épopée des "Fabfour". Non, je préfère vous parler de John, de sa personnalité.
Les Beatles, il les a voulu, il les a aimé, mais ils sont vite devenus insupportables pour cet écorché vif incompris qui préférait tourner tout à la dérision, cette notoriété débile tellement elle était massive et spontannée, et surtout lui même. Regardez cet intreview en Suède, le journaliste devient ridicule tellement John est irrévérencieux :



1970 - 1980 : Yoko Ono et Solo

C'est la décennie du repli. John va prendre le temps, respirer enfin, prendre du champ, régler ses comptes avec la vie. Il entamera une thérapie, dite du "cri primal" avec le Docteur JANOV, pour évacuer toutes les douleurs qui remontent à l'enfance et le handicapent dans ses rapports à autrui. Je voudrais dénoncer une injustice aussi. Beaucoup de fans mettent l'origine de la séparation des Beatles sur le compte de Yoko Ono. Il n'en est rien selon moi. Les Beatles étaient fatigués d'être les Beatles, et John avait besoin de Yoko, qui probablement comme nulle autre l'a compris et aimé. C'était un soutien, un repère pour John, qui a avalé bien des couleuvres, rendons lui justice. Les voici ensemble complices, défendant la cause du féminisme en 1971 :



Mais John est aussi dans l'engagement, un de ceux qui ont le mieux exprimé la lutte des classes :



En 1975, après son album de reprises "Rock n' Roll", John va prendre 5 années sabbatiques, pour élever son deuxième fils : Sean. Il reviendra en 1980, pour lancer son dernier album, avant d'être assassiné par quelqu'un dont les journalistes français spécialistes de musique ont fait serment de taire le nom. Ce déséquilibré recherchait la célébrité à tout prix, c'est ce qui a guidé son acte. Ne lui donnons pas raison... Et conservons de John le souvenir d'un rebelle poète engagé qui voulait nous aider à imaginer un monde meilleur...

20 ans après la mort de John, d'autres déséquilibrés jouent avec le sort de l'humanité. Voici un étonnant montage inspiré de l'universel message "Imagine" de John. Les "fous dangereux" dont je tairais aussi le nom passent, celui de John Lennon demeure.

samedi 20 mars 2010

Chuck, Eddy & Elvis : La genèse des Beatles

Chuck Berry, Eddy Cochran, Elvis Presley...
Je devrais y ajouter Little Richard, Buddy Holly et Gene Vincent...
Les grands noms du rock n' roll des années 50 des Etats Unis. Un unviers de musique électrifiée, amplifiée qui commençait à secouer l'Amérique derrière son poste de télévision. Un temps d'avance sur la vieille Europe, celui de la culture "mass media". La télévision dans les années 50/60, c'était l'internet d'aujourd'hui. Une révolution en marche depuis qu'un certain jour de 1954, un gosse de 17 ans au regard enjôleur dépensa ses économies dans un studio d'enregistrement du Sud des Etats-Unis pour offrir un disque à sa mère pour son anniversaire... La légende d'Elvis était née. Elvis, ils en étaient tous dingues : John, Paul, George et Ringo bien sûr... LE voici évoquant ses débuts 14 ans plus tôt en 1968...



Liverpool, ville portuaire du Nord-Ouest de l'Angleterre. Un contexte populaire d'après guerre dans un pays en reconstruction, ou le confort manque encore...
Mon ami Terry vous a parlé ici lors du tout premier post de Stuart Sutcliffe, meilleur ami de John Lennon lorsqu'ils étaient tous deux étudiants aux Beaux-Arts.
John ne jurait que par Elvis Presley et Chuck Berry, dont le célèbre "You never can tell" a été immortalisé dans une scène culte du film "Pulp Fiction" de Quentin Tarantino :



Quand un jour de Juillet 1957, lors d'une fête paroissiale à Woolton, John rencontra un jeune guitariste gaucher, qui jouait et chantait à la perfection "Twenty flight rock" d'Eddy Cochran... l'histoire du rock bascula du côté de l'Angleterre.
Paul Mc Cartney et John Lennon étaient les premiers enfants du rock. Et ça ne pouvait forcément se passer qu'à Liverpool, car les marins débarqués des USA, emmenaient dans leurs paquetage des petits bijoux de vynils, qu'ils revendaient une fortune à quelques encablures du quai de débarquement...

John et Paul s'arrachaient les "imports" venus des Etats-Unis, John et Paul n'écoutaient déjà plus la BBC et sa programmation de swing sirupeux. Londres était ringarde, quand Liverpool vibrait.

John et Paul s'inspirèrent des "Everly Brothers" pour caler leurs voix à la tierce, l'une au dessus de l'autre accroupis dans le hall d'entrée de "Mendips", la maison de la tante de John, "parce que ça raisonnait", comme une enceinte de retour sur scène, ou des casques en studio comme pour mieux contrôler les harmonies de leurs jeux de voix.

Cliquez ici pour voir le hall mythique en question : Le hall de Mendips


Puis vint George, un ami de lycée de Paul, d'abord jugé trop jeune par John, mais au jeu de guitare déjà bien au point. La rencontre eu lieu au deuxième étage du bus qui les ramenaient chez eux, dans leur quartier... George exécuta "Raunchie" et John impressionné lacha "You are in !"...

Puis vinrent les années "Hambourg" 1959-1961, marquées par l'apprentissage de la scène dans les bars à putes du port, la rencontre avec Ringo qui jouait pour un autre groupe également de Liverpool, la mort de Stuart d'une hémorragie cérébrale à 21 ans suite probablement à une bagarre qui avait mal tournée. Stuart a pris un coup de pied à la tête, qu'il n'a jamais soigné, alors qu'ils souffrait de migraines régulièrement... Voici "Cry for a shadow" un instrumental enregistré par les Beatles à Hambourg. Ringo n'était pas encore à la batterie, c'était Pete Best, et Stuart était bien là.... de profil sur la photo avec le camion.



Les Beatles revinrent à Liverpool avec un solide bagage d'interprètes de scène en main.
Quand ils étaient programmés à la "Cavern" de Matthew Street, en cette année 1961, plus rien ne pouvait les perturber. Ils se connaissaient par coeur, ils pouvaient envoyer le feeling à fond, la technique instrumentale comme vocale, c'étaient les putes et les marins d'Hambourg qui les avaient rôdées... avec bagarres, jets de bouteilles sur scène, pelotages en fond de salle, roulages de pelles déshinibés... Essayez de garder votre jeu sur scène dans cette ambiance... Vous m'en direz des nouvelles ! L'école des Beatles, la voila : De l'énergie brute et des phéromones qui ne demandaient qu'à se lâcher devant un duo de beaux gosses qui avaient savamment étudié leur complicité harmonique. Les filles en étaient folles.

Alors un jour de 1961, vint traîner un disquaire de Liverpool à la Cavern, tout juste parce que deux ou trois filles excitées, étaient venues demander si il n'avait pas "un disque des Beatles" dans son magasin...

Brian Epstein allait sceller le sort du plus grand groupe de rock et de pop du monde, qui en l'espace de 8 années magiques seulement et plus de 200 chansons, allait marquer et imprimer le tempo des années 60.

Mais tout ceci n'aurait pas pu être possible sans le King... que les Beatles rencontrèrent chez lui à Graceland... tellement impressionnés qu'ils ne purent dire un mot pendant de longues minutes interminables...

Voici mes versions au piano de "A little less conversation" et une adaptation de "Return to sender" en hommage à celui qui a tout déclenché :



vendredi 19 mars 2010

Lalo Shiffrin un des maîtres de la musique de film et des séries américaines

Voici un des plus grands musiciens du XXe siècle. Cet argentin né en 1932, a fait d'abord carrière à Paris, avant de repartir en Argentine pour finalement s'établir en Californie, sous contrat avec la MGM (Metro Goldwin Mayer).

Jazzman de renom, il a arrangé des musiques pour Count BASIE, Dizzie GILLESPIE et Ella FITZGERALD.
Mais c'est aussi un musicien classique, pianiste, qui sait tenir la baguette pour conduire un philarmonique. Lalo SCHIFRIN est plus qu'un musicien instrumentiste, c'est donc un arrangeur harmoniste de talent. Ce don il va le mettre au service du cinéma et de la télévision en signant plus de 100 musiques et génériques de feuilletons célèbres. Voici un résumé de sa carrière exceptionnelle :



Flashback dans les années 70, devant nos petits écrans apparaissait en fin d'après midi MANNIX :



Mais le sommet de l'oeuvre de SCHIFRIN c'est probablement "Mission impossible" et sa ligne de basse obsessionnelle soulignée d'un trait de flute traversière avant les contre-temps de la section de cuivres :

Mission impossible avec le Big band de la BBC :


Enfin son petit chef d'oeuvre pour moi, c'est BULLIT en 1968.

Bullit


Je ne résiste pas au plaisir de partager avec vous la célèbre scène de course-poursuite dans les rues de San Francisco, avec la Ford Mustang vert-bouteille de Steeve Mc Queen.
Observez comment SCHIFFRIN met en valeur le film par sa musique :
1) La batterie est dépouillée et réguli!ère, c'est elle qui démarre en même temps que Steeve Mc Queen repère la voiture qui le guette, juste avant de mettre la clé de contact dans la Ford Mustang...
2) Le sax qui apparaît pile poil en même temps que la Ford Mustang dans le rétro des poursuivants, finalement poursuivis...
3) Le changement de tonalité à la tierce, au moment du virage à droite des deux voitures, le tout filmé du haut de l'immeuble...
4) Les basses de cuivres, qui évoquent le moteur de la Mustang qui ronronne avec son bruit si particulier... et la tension palpable dans les regards juste avant le lancement de la course-poursuite.

Bref du grand art...

Bullit "car chase"


Enfin, je dois à Lalo SCHIFRIN, mon goût pour la musique de polar. J'aime tenter de restituer ces ambiances, et je me suis largement inspiré de son style pour ma modeste composition "Something wrong tonight"...



Alors même si son nom ne vous disait rien jusqu'à aujourd'hui, une dernière oeuvre de ce surdoué de la musique qu'est Lalo SCHIFFRIN ne vous a forcément pas laissé indifférent... Eh oui... les collants DIM, c'est encore du Lalo SCHIFFRIN !

jeudi 18 mars 2010

Les filles, Sergio Mendes, Joao Gilberto, Astrud, Stan Getz, Elis et Tom..."le Brésil pour mil balles"...

"C'est l'Brésil pour mil balles..."
ça a d'abord commencé comme ça. Ado j'entendais Michel Jonasz chanter "Super nana" et puis cette phrase lachée au milieu de sa chanson "C'est l'Brésil pour mil balles"...
Mais qu'est-ce que ça pouvait donc bien signifier cette tension érotique venue d'Amérique du Sud ? Le Brésil c'est d'abord les filles... de préférence en maillot sur la plage :



Ca c'est fait. Donc il existerait un pays sur terre où les filles iraient tous les jours de l'année à la plage, seraient sensuelles, et si possible pas farouches ? Mais je rêve là...
Oui bien sûr, mais ça fait tellement du bien ! Et puis, même si ce cliché est aussi éculé que le football, le carnaval de Rio, le Corcovado... quand même il y a une part de vérité dans l'idée que le Brésil est le pays de la sensualité. La musique ne trompe jamais les sens, elle évoque, elle oriente, elle incline à penser, elle transporte.
ET la musique brésilienne pour moi, c'est bien comme le dit Jonasz "Le Brésil pour mil balles" et une "super nana" qui ondule du bassin sur une bossa ou une samba...

J'aurais bien aimé être à la place de Sergio MENDES sur le plateau de télévision avec ses choristes de son groupe "Brésil 66"...



Ou encore Tom Jobim, prince de la bossa nova avec Joao Gilberto dans les années 60/70, en si charmante compagnie d'Elis REGINA... Regardez comme ces deux là s'amusent complices dans le studio d'enregistrement... Ecoutez les sourires appuyés dans la voix d'ELis REGINA qui se retient de rire à la fin de l'enregistrement...



ET que dire de Stan GETZ, le plus américain des brésiliens qui a piqué Astrud Gilberto à son copain musicien... Elle est tombée sous le charme de son saxophone suave au souffle chaud qui fait son style inimitable. C'est dangereux parfois un musicien, peu de femmes auraient probablement résisté à ça :



Alors à mon tour de m'offrir "one note samba", mon "Brésil pour mil balles" chez moi, où "je me fais mon cinéma" :

mercredi 17 mars 2010

"Luigi" PRIMA, le fou chantant italo-américain...

Prenez un italien, fils d'émigré aux Etats-Unis...
Mettez le sous un projecteur, il va chanter comme s'il se croyait sous le soleil de la Méditerrannée. On connait le crooner, tombeur de ces dames toutes catégories confondues, j'ai nommé "Franck SINATRA", l'homme de "Summer in the wind" à la classe rarement égalée en dépit de ses connexions mafieuses secrètes... Mais c'est d'un autre italo-américain dont je voudrais vous parler... Un exubérant amusant à la joie communicative.

Louis "Luigi" PRIMA est de ceux là. Une espèce de colosse brun ténébreux, toujours sautillant, toujours le sourire, toujours en train de "déconner"... Louis PRIMA ne se prenait jamais au sérieux, tant la vie était un jeu pour lui.
Sans le savoir je l'ai aimé dès mon enfance... J'y reviendrais plus loin.

"Luigi", comme aimait à l'appeler Keely SMITH sa compagne à la ville comme à la scène c'est d'abord une pile électrique. Infatigable, c'est aussi un grand musicien de swing. Trompettiste, chanteur chaleureux à la voix qui porte haut et fort, il formait donc avec Keely (fille d'un émigré également mais irlandais cette fois-ci), un couple mythique des émissions de télévision de variétés aux Etats Unis, pendant les années 50. Keely restait de marbre quand Luigi faisait le pitre... la répartition des rôles était règlée comme du papier à musique :



Mais là où leur duo prend des proportions cosmiques dans le comique, c'est lorsque Luigi impose un exercice d'improvisation à sa partenaire toujours immobile lorsqu'il s'agite partout sur scène :



Mais ce qu'on sait peut-être moins de Louis PRIMA, c'est que son talent de clown, sa bonne humeur communicative, sa spontanéïté ont inspirés les cartoonistes de Walt Dysney...
"Le roi Louis" vous connaissez ? "I wanna be like you"...
C'est Luis PRIMA qui est à l'origine de la fameuse scène dans le livre de la Jungle où le primate veut connaître le secret des hommes pour faire le feu, qu'il tente d'arracher à Mowgli...

La preuve ici grâce au "making of" de la scène en question :




C'est l'un des tout premier films que j'ai vu au cinéma gamin, cette scène je l'ai aimé tout de suite... Bien des années plus tard, j'ai découvert qui était Louis PRIMA, et compris pourquoi Walt Dysney avait baptisé l'oran-outan "King Louis" en clin d'oeil au célèbre fou chantant italo-américain du swing...

Depuis, Louis PRIMA, c'est mon pote... j'aime l'accompagner "on the sunny side of the street" :

mardi 16 mars 2010

Eddy MITCHELL : Comme un étranger dans la ville sur grand écran

Claude MOINE, Nahsville ou Belleville où sont ses racines ?
Au "Berry Zèbre" longtemps resté dernier cinéma de quartier dans le XXe arrondissement de son enfance ? Ou aux Etats-Unis, quelque part sur la route de Memphis, dans un studio d'enregistrement avec des musiciens au son américain ?

J'ai toujours aimé Eddy MITCHELL et ses chansons, tant je trouve que c'est un personnage attachant, à la fois discret, moqueur derrière ses ridules au coin des yeux, et sa trogne de rocker des quartiers populaires de Paris.
Mais j'ai aussi aimé l'animateur de la dernière séance, passionné de Western, et du cinéma américain en général. Sa carrière cinématographique n'est pas mal non plus, si on se souvient de "coup de torchon" et "le bonheur est dans le pré". Voila nous y sommes :

Son rôle taillé sur mesure dans ce film, exactement le genre de type à qui je m'identifie volontiers...
Le bon pote de Michel Serrault, hédoniste amateur de bons vins qui brave la vigilance des infirmières pour sortir le jaja sur le lit de la chambre d'hôpital. Mais aussi le type un brin rugueux, néanmoins sensible au charme des femmes, le coeur sur la main mais le verbe direct et sans détour, qui explique le sens de la vie d'une façon très énergique à Sabine AZEMA (la femme de Serrault qui deviendra sa compagne par la suite) sur le fauteuil passager de sa bagnole en sortant du restaurant...

Mais revenons en au musicien, à l'interprète. Eddy MITCHELL fait ses adieux à la scène et a intelligemment mêlé cinéma et chansons dans son dernier album :

"Grand Ecran". Des adaptations de standards de musiques de films réussies, dont le célèbre "Everybody's talking"... que tout le monde a entendu au moins une fois dans sa vie.

On connaît la version de Harry NILSSON enregistrée en 1969 :



mais moins la version originale du chanteur folk américain Fred NEIL :



et enfin pour finir la superbe adaptation de "Schmoll" dans "Grand Ecran" :



interview de Mr Eddy... Respect pour votre carrière Mr Eddy !