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samedi 27 mars 2010

Physical Graffiti de Led Zeppelin : mon choix de musique sur une île déserte

D'abord il y a la pochette.
Et d'abord c'est forcément un 33 tours, un vynil à la base.
Au risque de passer pour un vieux nostalgique, j'assume ce goût pour l'objet que je tenais entre mes mains d'adolescent. Frénétique et vénérateur devant autant de génie.
Un double album avec jeu coulissant faisant tantôt apparaître les lettres P H Y S I C A L G R A F F I T I à chaque fenêtre, tantôt les membres de ce groupe mythique du rock des années 70.

Cliquez ici pour voir :
la photo originale
la pochette

Groupe mythique, le mot n'est pas exagéré. Formé en 1968, dissout en 1980 à la mort de John BUNHAM, ce groupe britannique a marqué de son empreinte le rock des années 70, tout comme DEEP PURPLE, avant le virage des années PUNK, en 1975.

1980, cinq ans après la sortie de l'album : Jimmy PAGE à la guitare (avec Robert PLANT au chant) est un génie qui m'a transporté lors de soirées mémorables, seul dans ma chambre, où j'éteignais la lumière, calé au fond contre le mur, le menton dans les genoux, les bras sur mes jambes repliées...
PLANT, Cette voix éraillée, aigüe incomparable... tombant à la perfection sur un son reconnaissable entre mil. Une marque de fabrique.

Ecoutez "Kashmir" en éteignant la lumière, un soir, au moment du crépuscule... vous aurez l'impression de partir... Vous voyagez à bord du Led Zeppelin, en ballon dirigeable donc, à une allure lente mais majestueuse, tutoyant les cimes enneigées, observant la terre vue d'en haut, les agitations futiles de tout ce petit monde vain... C'est magique "Kashmir"...

ATTENTION CHEF D'OEUVRE ! Eteignez donc la lumière, faites le vide autour de vous et écoutez bien l'effet de la guitare en introduction, la complémentarité des instruments rock et de l'orchestre de formation orientale...et laissez vous porter par cette interprétation des plus réussies, vous allez décoller :


Mais Physical Graffiti, c'est aussi "Down by the Seaside". J'adore la guitare avec effet "hawaïen" au refrain, et PLANT qui fait les choeurs...Le voila avec la pochette, glissée côté personnages :



Enfin Led Zeppelin ne serait pas Led Zeppelin sur cet album sans "Ten years gone", avec cette gratte saturée doublée d'un effet tournant "ouah ouah"... Le voila en live sur scène :



L'original de Ten years gone sur l'album, à déguster au repos, avant de vous coucher par exemple, détente garantie.



Un jour, je l'emporterai sur mon île déserte...

vendredi 26 mars 2010

Eric TOULIS : un escroc bien sympathique

Je ne sais plus déjà quel est l'idiot magnifique qui a dit qu'il fallait travailler plus pour gagner plus... J'ai oublié son nom, il faudra que je le note la prochaine fois...

Eric TOULIS est un auteur compositeur interprète bourré de talents. Ce métisse moitié kabyle moitié breton, doté d'un humour féroce met son talent d'écriture au service de son inspiration de "chansonnier moderne" comme l'aime à le décrire son ami BENABAR :




AH, oui qu'est-ce que je disais déjà :
Un imprudent un jour a osé proclamer "IL faut travailler plus pour gagner plus"..

Mais, Eric TOULIS, lui ne s'en fait pas, et met en scène un petit sketsche musical qu'il a rôdé au gré de ses tournées... Dix ans déjà qu'il fait de la scène et quatre albums enregistrés...
Regardez le avec son complice Brahïm à la "Contrebasse" :



Donc, je disais qu'un imbécile notoire un jour a prétendu qu'il fallait travailler plus pour gagner plus... Et le pire c'est que beaucoup l'ont cru, alors que l'Histoire tend à prouver qu'on travaille de moins en moins grâce à la productivité et que le mouvement social a permis de gagner plus en travaillant autant en partageant de haute lutte les gains de productivité en question...

A moins d'être un escroc... sympathique ;-)



Voire un Glanductif... C'est en partie à Eric TOULIS, que je dois ma chanson.



Alors s'il est programmé un jour à proximité de chez vous, courrez vite voir Eric TOULIS vous ne le regretterez pas. Et achetez ses CD, ou téléchargez ses titres. Rigolade assurée.

jeudi 25 mars 2010

Birthday, birthday !

Aujourd'hui il paraît d'après les registres officiels de l'Etat Civil que ça fait 45 ans que je sévis sur la planète, dans l'univers, dans le cosmos. Comme je suis pour le développement durable, chaque année j'espère bien que mon espérance de vie sera au moins égale au double de la durée de celle que j'ai eu à peu près sans encombre l'avantage d'accomplir... Rien qua ça.
J'espère bien être en mesure de séduire les infirmières qui prendront soin de moi à 90 ans.
Bref, comme c'est un jour un peu particulier, ou l'égo est un tout petit peu plus enflé qu'à l'accoutumée, j'ai décidé de prendre un petit jour de congé.
Mais je ne vous ai pas oublié pour autant, et vous propose de découvrir un montage artistique assez original et humoristique de "Birthday", le titre figurant sur l'Album Blanc des quatre de Liverpool sorti en 1968 :

mardi 23 mars 2010

Lennon - Mc Cartney, 1962/1970 : Une complicité hors du commun

"Lennon - Mc Cartney" écrit sur une demie pomme verte d'un côté, la même demie pomme tranchée avec les pépins de l'autre...
Ces vynils m'ont fait rêver, à un point tel que je comparais systématiquement à chaque fois que j'en achetais d'autres, le design de l'illustration de la partie cartonnée du centre...à celle des disques des Beatles.
Lennon et Mc Cartney sont des types extraordinaires au sens littéral du terme. Je n'ai jamais trouvé dans l'univers musical, du rock notamment, un tel duo complice. Bien sûr il y a Simon and Garfunkel, Mick Jagger et Keith Richards, plus près de nous, les frères Gallagher d'Oasis, mais voila des compositeurs, auteurs, interprètes à la complémentarité artistique, à la créativité prolixe étonnante de longévité et surtout de qualité.

Prenons un exemple avec "Day Tripper" sorti pour Noël 1965.
D'abord un truc évident entre les deux complices : Pas besoin de confort pour écrire, pas besoin de temps pour peaufiner un tube. Lennon et Mc Cartney ont écrit dans des chambres d'hôtels, sur un coin de table... dans le hall de "Mendips" de tante Mimi (la tante de John), dans la rue, dans le bus... une idée jaillissait de l'un, les paroles et le thème d'un rock en 32 mesures... et l'autre apportait le complément soit furtivement, quelques arrangements bien sentis, soit de façon plus approfondie.
Ensuite, toujours de la créativité, toujours oser quelque chose d'inattendu : Dans ce cas précis, Lennon et Mc Cartney, ont donné un relief sonore inattendu en créant un effet impossible à reproduire autrement que par leur trouvaille sur le fameux "riff" de Day tripper. On a l'impression que le son tourne, qu'il est métallique... Tout simplement parce que Mc Cartney à la basse joue en parallèle le riff de guitare sur le même octave qu'Harrison, Lennon assurant comme toujours la guitare rythmique... Donc les mêmes notes jouées en double mais avec deux cordes de taille et d'épaisseur différentes, et surtout pas avec le même ampli, pas situé au même endroit dans le studio... d'où l'effet tournant du son !

Souvent au début de leur carrière, Mc Cartney a été un redoutable "finisseur", peaufineur des chansons de Lennon. C'était "Monsieur middle eight"... les fameuses huit mesures du pont musical qui réalisait la relance sur le couplet après deux couplets/refrains...

Dans "Day Tripper", Mc Cartney a apporté la montée paroxystique avec les voix du middle eight qui donne tout le relief justement de cette chanson. Fait rarissime c'est lui qui chante les couplets, alors que la chanson a été écrite en majeure partie par Lennon... Tout simplement parce que sa percussion vocale plus aigüe, passe mieux sur ce rock que celle plus grave de John... Voici une partie de la prise 2 aux studio Abbey Road, le 16 Octobre avant la prise 3 qui est la prise finale retenue pour la pose des voix :



J'ai fini à force d'écouter les Beatles et de lire leurs contributions sur leur méthode de composition, par identifier le style de l'un, la patte de l'autre... Pas facile !
Lennon était souvent le clown triste, inspiré par des textes plus profonds, des thèmes plus bluesy après la période légère des "chansons à minettes" de 62/63, Mc Cartney était le séducteur léger, toujours gai, inspiré parfois par les chansons du répoertoire des années 20/30 héritées de son père, jazzman trompettiste (Honey Pie, When I'm sixty four).

Mais l'un comme l'autre ont évolué énormément, se sont intéressés à tous les genre musicaux, tous les instruments, surtout après la période concerts (1962 / 1966) à partir du fameux Sergent Pepper (1967). Lennon et Mc Cartney restent des maîtres de la créativité artistique. Donnez leur un bout de ficelle, il vous en feront de la dentelle avec les moyens du bord.

Avant de vous présenter ma version de Day Tripper au piano, j'ai souhaité vous montrer leur complicité en studio, faite aussi de gaieté et d'inspiration soudaine... d'improvisation.
Regardez "Hey Bulldog", notamment à la fin, lorsque Lennon lance Mc Cartney et éclate de rire, en partant dans un délire avec son complice réalisant ainsi une pépite sonore pour finir la chanson pendant que Harrison besogneux lance un regard et continue comme si de rien n'était... C'était complètement spontanné. Au passage admirez le "middle eight" de Paul à la guitare saturée :



Day Tripper au piano

lundi 22 mars 2010

The Frank Popp Ensemble : La nostalgie des années 60 venue d'Allemagne

Lennon Mc Cartney... duo magique j'y reviendrais demain.
Mais aujourd'hui je souhaite faire une pause "Beatles" et vous parler de Frank Popp.
Frank Popp est allemand, attiré par les arts graphiques, il est infographiste à Düsseldorf.
Des études d'art, des amis étudiants, des fêtes... et forcément un goût pour la musique.
Frank Popp et sa bande de copains sont nostalgiques de la soul des années 60...
En 2003, ils créent la surprise dans les charts italiens et allemands et font déferler une vague de nostalgie dans les radios avec le tube "Hip teens don't need blue jeans"...
Du kitsch, du léger et une irrésistible envie de printemps de danse et de fête dans la grisaille des années 2000. Alors poussez les meubles chez vous, prévenez les voisins, et admirez la superbe Opel Kadett rose fuschia qui débarque avec Bo HADLEY, le black kitsch à souhait, Yvonne JONES, et Miss TIKI entre autres :



Depuis ils enchaînent les tubes dont le célèbre "Love in on our side"... toujours aussi énergique et entraînant :



Pour finir, une reprise du célèbre "Just say goodbye", ou comment faire comprendre à une enclume qu'il serait temps qu'elle soit honnête une bonne fois pour toutes, et dise simplement au revoir quand une histoire d'amour est finie (ou n'a pas commencé ?)



A faire écouter à toutes les "enclumes".

dimanche 21 mars 2010

les quatre décennies de John LENNON, ou un fabuleux destin tragique

John LENNON : 1940 - 1980.
Des chiffres ronds, quatre décennies comme les quatre garçons dans le vent qui ont marqué la vie trop courte de ce rebelle désespéré qui cachait ses blessures derrière une façade de mauvais garçon insolent.

1940 - 1950 : Sans famille.

Ses parents d'abord se séparent en 1945. Alfred son père est marin, et il lui demande de le suivre jusqu'au bout du monde en Nouvelle-Zelande, il n'a que cinq ans. La scène a lieu sur une plage au nord de Liverpool quand sa mère appelle "John" et lui dit qu'il ne la reverra plus s'il part... Il quitte les bras de son père et court désespéré en pleurant se jeter dans les bras de "Julia".
Julia ne peut subvenir seule à son éducation, et elle décide de refaire sa vie. Dans les années cinquante, c'est très mal vu, le petit John sera placé chez sa tante "Mimi" et recevra une éducation attentionnée mais étouffante de conformisme. Julia, c'est sa "récréation" il voit sa mère comme on voit une "copine"...

1950 - 1960 : A la découverte du Rock.

S'il y a bien trois années charnière dans la vie de John c'est la période 1954-1957. Elvis Presley vient d'enregistrer "That's alright mama", il traîne dans la rue, se bagarre pour un rien... est renvoyé de son école pour indiscipline. Finalement, de désespoir, John sera inscrit par sa tante à l'Ecole des Beaux Arts de Liverpool. Très vite, Mimi cède à ses caprices, pour lui acheter sa première guitare. John va former les "Quarrymen", dont il est naturellement le leader, tellement il a de choses à dire, et surtout de comptes à régler. Son ami "Stu" Stuart Sutcliffe, ne le quittera plus même après le 6 Juillet 1957, date à laquelle John rencontre Paul Mc Cartney. Paul vient de perdre sa mère, l'année précédente d'un cancer, il n'a que 15 ans... lorsque Julia la mère de John, sera renversée par la voiture d'un policier, il n'aura que 17 ans. John et Paul orphelins de leur mère respective, c'est aussi cela qui explique la formidable complicité humaine du duo magique. Personne d'autre ne pouvait comprendre la douleur d'une telle perte. John évoquera le souvenir de sa mère bien des années plus tard dans l'album blanc en 1968 :



1960 - 1970 : Les Beatles
Le sort s'acharne encore sur John. Son ami Stuart meure en 1961. Julia, Stuart ont inspiré à John "In my life" :



Je ne vais pas ici décrire la folle décennie des Beatles, des milliers de livres, des centaines de films existent relatant l'épopée des "Fabfour". Non, je préfère vous parler de John, de sa personnalité.
Les Beatles, il les a voulu, il les a aimé, mais ils sont vite devenus insupportables pour cet écorché vif incompris qui préférait tourner tout à la dérision, cette notoriété débile tellement elle était massive et spontannée, et surtout lui même. Regardez cet intreview en Suède, le journaliste devient ridicule tellement John est irrévérencieux :



1970 - 1980 : Yoko Ono et Solo

C'est la décennie du repli. John va prendre le temps, respirer enfin, prendre du champ, régler ses comptes avec la vie. Il entamera une thérapie, dite du "cri primal" avec le Docteur JANOV, pour évacuer toutes les douleurs qui remontent à l'enfance et le handicapent dans ses rapports à autrui. Je voudrais dénoncer une injustice aussi. Beaucoup de fans mettent l'origine de la séparation des Beatles sur le compte de Yoko Ono. Il n'en est rien selon moi. Les Beatles étaient fatigués d'être les Beatles, et John avait besoin de Yoko, qui probablement comme nulle autre l'a compris et aimé. C'était un soutien, un repère pour John, qui a avalé bien des couleuvres, rendons lui justice. Les voici ensemble complices, défendant la cause du féminisme en 1971 :



Mais John est aussi dans l'engagement, un de ceux qui ont le mieux exprimé la lutte des classes :



En 1975, après son album de reprises "Rock n' Roll", John va prendre 5 années sabbatiques, pour élever son deuxième fils : Sean. Il reviendra en 1980, pour lancer son dernier album, avant d'être assassiné par quelqu'un dont les journalistes français spécialistes de musique ont fait serment de taire le nom. Ce déséquilibré recherchait la célébrité à tout prix, c'est ce qui a guidé son acte. Ne lui donnons pas raison... Et conservons de John le souvenir d'un rebelle poète engagé qui voulait nous aider à imaginer un monde meilleur...

20 ans après la mort de John, d'autres déséquilibrés jouent avec le sort de l'humanité. Voici un étonnant montage inspiré de l'universel message "Imagine" de John. Les "fous dangereux" dont je tairais aussi le nom passent, celui de John Lennon demeure.