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mardi 23 mars 2010

Lennon - Mc Cartney, 1962/1970 : Une complicité hors du commun

"Lennon - Mc Cartney" écrit sur une demie pomme verte d'un côté, la même demie pomme tranchée avec les pépins de l'autre...
Ces vynils m'ont fait rêver, à un point tel que je comparais systématiquement à chaque fois que j'en achetais d'autres, le design de l'illustration de la partie cartonnée du centre...à celle des disques des Beatles.
Lennon et Mc Cartney sont des types extraordinaires au sens littéral du terme. Je n'ai jamais trouvé dans l'univers musical, du rock notamment, un tel duo complice. Bien sûr il y a Simon and Garfunkel, Mick Jagger et Keith Richards, plus près de nous, les frères Gallagher d'Oasis, mais voila des compositeurs, auteurs, interprètes à la complémentarité artistique, à la créativité prolixe étonnante de longévité et surtout de qualité.

Prenons un exemple avec "Day Tripper" sorti pour Noël 1965.
D'abord un truc évident entre les deux complices : Pas besoin de confort pour écrire, pas besoin de temps pour peaufiner un tube. Lennon et Mc Cartney ont écrit dans des chambres d'hôtels, sur un coin de table... dans le hall de "Mendips" de tante Mimi (la tante de John), dans la rue, dans le bus... une idée jaillissait de l'un, les paroles et le thème d'un rock en 32 mesures... et l'autre apportait le complément soit furtivement, quelques arrangements bien sentis, soit de façon plus approfondie.
Ensuite, toujours de la créativité, toujours oser quelque chose d'inattendu : Dans ce cas précis, Lennon et Mc Cartney, ont donné un relief sonore inattendu en créant un effet impossible à reproduire autrement que par leur trouvaille sur le fameux "riff" de Day tripper. On a l'impression que le son tourne, qu'il est métallique... Tout simplement parce que Mc Cartney à la basse joue en parallèle le riff de guitare sur le même octave qu'Harrison, Lennon assurant comme toujours la guitare rythmique... Donc les mêmes notes jouées en double mais avec deux cordes de taille et d'épaisseur différentes, et surtout pas avec le même ampli, pas situé au même endroit dans le studio... d'où l'effet tournant du son !

Souvent au début de leur carrière, Mc Cartney a été un redoutable "finisseur", peaufineur des chansons de Lennon. C'était "Monsieur middle eight"... les fameuses huit mesures du pont musical qui réalisait la relance sur le couplet après deux couplets/refrains...

Dans "Day Tripper", Mc Cartney a apporté la montée paroxystique avec les voix du middle eight qui donne tout le relief justement de cette chanson. Fait rarissime c'est lui qui chante les couplets, alors que la chanson a été écrite en majeure partie par Lennon... Tout simplement parce que sa percussion vocale plus aigüe, passe mieux sur ce rock que celle plus grave de John... Voici une partie de la prise 2 aux studio Abbey Road, le 16 Octobre avant la prise 3 qui est la prise finale retenue pour la pose des voix :



J'ai fini à force d'écouter les Beatles et de lire leurs contributions sur leur méthode de composition, par identifier le style de l'un, la patte de l'autre... Pas facile !
Lennon était souvent le clown triste, inspiré par des textes plus profonds, des thèmes plus bluesy après la période légère des "chansons à minettes" de 62/63, Mc Cartney était le séducteur léger, toujours gai, inspiré parfois par les chansons du répoertoire des années 20/30 héritées de son père, jazzman trompettiste (Honey Pie, When I'm sixty four).

Mais l'un comme l'autre ont évolué énormément, se sont intéressés à tous les genre musicaux, tous les instruments, surtout après la période concerts (1962 / 1966) à partir du fameux Sergent Pepper (1967). Lennon et Mc Cartney restent des maîtres de la créativité artistique. Donnez leur un bout de ficelle, il vous en feront de la dentelle avec les moyens du bord.

Avant de vous présenter ma version de Day Tripper au piano, j'ai souhaité vous montrer leur complicité en studio, faite aussi de gaieté et d'inspiration soudaine... d'improvisation.
Regardez "Hey Bulldog", notamment à la fin, lorsque Lennon lance Mc Cartney et éclate de rire, en partant dans un délire avec son complice réalisant ainsi une pépite sonore pour finir la chanson pendant que Harrison besogneux lance un regard et continue comme si de rien n'était... C'était complètement spontanné. Au passage admirez le "middle eight" de Paul à la guitare saturée :



Day Tripper au piano

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